J’ai découvert Exploratology sur mon réseau social préféré comme vous le savez: Instagram!!
Je pense qu’il n’y a rien de mieux pour promouvoir son entreprise. Et pour ceux comme moi qui n’ont rien à vendre mais juste découvrir, c’est le paradis.
Je me suis donc inscrite au compte Instagram et me suis extasiée avec envie devant leurs photos de coffret mensuels.
Il y a quelques semaines, la Blog School (dont je vous parle assez souvent puisque c’est grâce à eux que j’en apprends tous les jours sur le blogging) a fait une interview sur Marjorie , la créatrice de Exploratology. Quel bonheur d’en apprendre plus sur le concept. En l’écoutant, je me suis dit qu’elle était parfaite pour nos portraits du Tout est possible que vous aimez tant lire!
Régalez-vous à lire ce joli portrait et le concept vous donnera , je suis sûre, une idée de cadeaux de Noël!

Le métier de tes parents est-il en relation avec ton domaine et ta passion.
Mon père est médecin à la campagne et ma mère s’occupe de tout à la maison. Elle m’aide aussi beaucoup pour Exploratology. Surtout en cette période intense de fêtes de fin d’année.
A quoi rêvais tu ado.
Comme peut-être pas mal d’ados, je rêvais à des métiers un peu sexy comme styliste, peintre, journaliste… Finalement, la vie m’a emmenée autre part et ce n’est pas plus mal. J’aime bien quand finalement il nous arrive les choses auxquelles on s’attend le moins.
2 qualités et 2 défauts qui te caractérisent.
Aaah, j’ai pas vraiment réfléchi à ce type de questions depuis mes derniers entretiens d’embauche!
Deux qualités (ou tentatives de qualités) : la curiosité et l’acharnement (bon, qui peuvent aussi devenir des défauts dans certaines circonstances haha).
Deux défauts : un côté un peu sauvageon et un peu trop de sensibilité. Je pourrais passer des journées entières dans mon coin sans parler à personne. Quand des clients m’envoient un mail pas sympa, même si c’est rare, ça peut (encore parfois) me trouer le coeur.
Ce qui est drôle, c’est que j’ai toujours exercé des boulots qui demandaient beaucoup de contact avec les gens (administratrice dans le théâtre, prof…) et où il fallait que j’apprenne à me bétonner contre la méchanceté. Et c’est pas plus mal, ça m’a permis de m’équilibrer un peu au fur et à mesure.
Ton parcours, la formation dont tu as eu besoin pour exercer ton métier actuel.
J’ai eu une formation tournée vers les sciences humaines. Et finalement, je travaille dans l’e-commerce, donc rien à voir haha!
Ce sont moins les études que mon expérience du terrain qui m’a aidée. En m’ayant permis d’acquérir certaines compétences et des réflexes de travail.
J’ai quand même fait une petite formation à l’INFL avant de monter ma boîte, pour mieux comprendre le milieu du livre. Mais la gestion budgétaire et l’administratif, je l’ai appris à la dure dans de précédents boulots.
Mais d’un point de vue purement intellectuel, je sais que je n’aurais pu créer Exploratology sans mes études à Sciences Po et à la Sorbonne nouvelle.
J’y ai lu, appris, rencontré des gens qui m’ont beaucoup inspirée, et appris aussi à ouvrir mon regard, ne pas avoir peur de me remettre en question.
Des profs étaient passionnés par leur matière et adoraient partager, c’était contagieux et enthousiasmant.
Je n’ai eu aucun intérêt pour l’Histoire par exemple, jusqu’à ce qu’en M1 j’ai eu une prof qui l’enseignait de manière saisissante. Cette capacité à ouvrir des portes chez d’autres personnes, c’est juste merveilleux.
Pendant toute l’époque où j’ai donné des cours d’anglais à droite à gauche, j’ai adoré pouvoir à mon tour transmettre et partager des idées, des histoires.
C’est cette vocation du partage qui gouverne encore mon travail à Exploratology .L’espoir qu’à travers les livres qu’on envoie, nos abonnés pourront découvrir et apprendre quelque chose, au-delà du pur plaisir littéraire.
Dis-nous ce que tu fais en ce moment: où travailles-tu et pour qui travailles-tu?
Alors déjà, je travaille pour moi-même, ce qui est particulièrement jouissif!
J’ai créé Exploratology, un concept d’abonnement littéraire en 2013.
J’ai aussi plus récemment lancé une autre boutique en ligne de thé & café, qui s’appelle Biiru.
Donc je suis entrepreneure depuis bientôt 5 ans maintenant.
Ce que tu préfères dans ton job.
De très loin les mails des clients contents. C’est l’ultime récompense.
Quelqu’un qui te dit “j’ai aimé le livre” ou “j’ai découvert quelque chose”. Mon préféré: “je pensais que la SF c’était chiant mais en fait c’est génial”.
Surtout quand j’envoie des livres sur des sujets qui me tiennent à coeur et souvent un peu difficiles. A chaque fois, je me dis que j’ai fait quelque chose d’utile. Certes pas aussi utile qu’un médecin ou un pompier, mais utile quand même, à mon petit niveau.
Sinon, d’un point de vue métier, j’aime évidemment beaucoup sélectionner les produits pour la boutique! C’est comme si ma passion du shopping était devenu mon taf.
Au sujet de l’argent.
Je ne gagne pas beaucoup d’argent. Parce que j’ai la joie de combiner
e-commerce et livres, deux secteurs notoirement connus pour ne pas te faire gagner beaucoup d’argent (sauf si ton nom est Jeff Bezos!!)
Je me suis surtout payée la troisième année (pas du tout la première, un tout petit peu la deuxième).
Cette année c’est plus compliqué, comme on a pas mal investi. Donc je survis vraiment grâce à l’aide de mes proches.
Ce qui fait que je ne dépense pas beaucoup non plus!
C’est quand même drôle que tu poses la question, parce que c’est une des choses que mon expérience avec Exploratology a le plus changée chez moi.
Et je pourrais en parler longuement (j’ai un côté un peu prosélythe sur le sujet, j’avoue haha).
Ce n’est pas seulement le fait de gagner des miettes qui fait que tu dépenses moins.
Mais en cherchant à proposer le meilleur possible pour tes clients et en étant en contact permanent avec des fournisseurs passionnés. Très loin de certaines enseignes qui n’en ont rien à cirer des conditions de travail de leurs ouvriers ou de leurs sous-traitants et de l’environnement. Eh bien tu ne peux que changer aussi ta propre consommation.
Bref, j’achète peu de choses, mais majoritairement des choses qui me rendent heureuse au-delà de toute attente et qui sont produites dans de bonnes conditions.
Après la contrepartie, si l’objet se casse, c’est le drame (comme c’est arrivé récemment avec un petit souvenir du Japon).
Tes principales passions.
A part la littérature, les lapins, écouter Céline Dion (ah ah). J’aime beaucoup le cinéma, les jeux vidéos, cuisiner, lire de la presse aussi.
J’ai beaucoup voyagé plus jeune (j’ai eu la chance de faire une année d’études à Singapour). Maintenant, si je passe un week-end sans bosser, je suis déjà bien contente 😀
Une journée typique chez Marjorie. Une anecdote hors du commun?
Pas vraiment de journée typique, chaque jour est différent.
En effet,je m’occupe autant du site que de l’élaboration de l’offre. De l’administratif, de la compta, de la logistique. Un peu de la com’ et du service client aussi. Mais je suis maintenant énormément épaulée par Nawelle, qui travaille avec moi depuis plus d’un an, sur les deux derniers sujets.
Une anecdote hors du commun. Je ne vois pas trop. J’en ai un peu plus de l’époque où je travaillais dans le théâtre, milieu plus glamour oblige!

Ta principal détente quand tu as un moment de libre.
Cuisiner! J’adore tester de nouvelles recettes et tenter de reproduire (avec plus ou moins de succès) les plats qu’on a dégustés au resto ou à l’étranger 🙂
Et puis c’est agréable de faire quelque chose de manuel quand l’essentiel de ton boulot se passe derrière un écran 🙂
Un livre qui t’a chamboulé ces temps ci.
Je suis en train de terminer un livre vraiment fort sur la dictature au Brésil, paru chez Vents D’Ailleurs.
Je n’en dirai pas plus comme il sera peut-être dans les abonnements de janvier. Mais c’est un livre qui m’a bouleversée, comme l’avait fait “L’homme qui mit fin à l’Histoire” de Ken Liu (qu’on a envoyé aussi). Ou “Le fourgon des fous” de Carlos Liscano.

Ta conception du beau.
Jude Law!! 😀
Ta vision de vie dans 10 ans.
Etre quelqu’un de meilleur que la personne que je suis actuellement.
Super ce portrait de Marjorie 🙂
J’adore la box exploratology, même si je n’y suis pas abonnée (trop de livres à lire mais je fais une commande de temps en temps sur le site)
En plus il y a une photo du livre pour lequel j’ai eu un vrai coup de coeur : “C’est moi qui éteins les lumières”. Un livre que je n’aurais jamais acheté par moi-même et que j’ai dévoré ! (pas littéralement car j’aime trop la langue française pour commettre cet abus de langage, mais quand même)
Merci pour ce chouette portrait 🙂
Et bon courage à Marjorie pour la poursuite de son aventure 🙂
Merci Clémence pour ton commentaire. C’est toujours intéressant d’avoir les avis des lecteurs des portraits. C’est une très bonne idée que cette box créée par une femme tellement passionnée!!