Comment j’ai appris en tant qu’hypersensible à me protéger de ce flux quotidien d’informations des médias et des réseaux sociaux qui me sont bien souvent imposés.⠀
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Informations qui me sont bien souvent jetées en plein dans mon visage d’hypersensible , à des moments où je m’y attends le moins. ⠀
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Tout d’abord en tant que personne HS, vous savez combien nous sommes affectées par des faits qui pour un « normopensant » seront juste prises comme un fait. Ou avec tristesse. ⠀
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Je compare ce flux à cette scène dans le film « Orange Mécanique » où le personnage est obligé de regarder certaines scènes avec des yeux ouverts avec des pinces. ⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀
Tu vois ce que je veux dire, n’est-ce pas ? ⠀⠀
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Il m’est arrivé dans ma longue vie d’être obligée de prendre mes repas avec une TV allumée. Et là , c’est le chaos total. ⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀
Pas un repas tranquille sans larmes. Pas un repas sans verser non pas une larmichette mais des cascades à cause d’une empathie que je ressens pour un être qui souffre ou à l’inverse pour une belle histoire qui m’émeut. Cela peut aller jusqu’à 3 fois. ⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀
Récemment, j’ai tenté un dîner avec les news du soir. Erreur fatale. Vous vous souvenez de ce petit garçon mexicain à la frontière des USA ? Qui était abandonné par les siens et retrouvé errant par un policier américain ? ⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀
J’ai littéralement hurlé de douleur et rien qu’en écrivant cette anecdote c’est parti de plus belle. ⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀
Ce genre de réactions qui a toujours fait marrer la personne avec qui je me trouve à ce moment là. (hors famille).
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Mon « amie » d’enfance riait à chaque fois que je pleurais quand j’étais touchée par ce que je voyais, ce que l’on racontait en anecdote , ou ce que je ressentais. ⠀⠀
Avec les réseaux sociaux, je n’étais pas au bout de mes peines.
Quand je me suis inscrite sur Instagram, il y a quelques années, c’était pour y voir du BEAU. Et faire de même en le partageant. En essayant au maximum d’inspirer les gens avec empathie, bienveillance et écoute. En revanche, avec les stories et les posts de certains comptes, j’ai commencé à recevoir des photos sur des informations que je connais mais, sans que je m’y attende.
« Ne mange pas de viande, regarde cet animal agonise dans un abattoir ». « Regarde ces dauphins que l’on tue par tradition chaque année dans le sang et la barbarie ». Et j’en passe. Sans aucune page d’avertissement pour ce qui allait suivre.
Je n’en pouvais plus de recevoir cette souffrance imposée.
Je souffre suffisamment chaque jour de savoir , et d’avoir cette vue d’ensemble de notre terre entière en plein chaos.
J’ai cette boulimie de savoir et comprendre tout ce qui se passe mais jamais je ne vous imposerai des horreurs sur mes stories ou mes posts.
Pour me protéger j’ai été radicale. J’ai supprimé ces comptes.
Je ne peux regarder les films ou photos de L214 alors que bien sûr c’est une cause que je défends et j’admire ces personnes. Chacun sa mission.
Je continue donc chaque mois à verser une petite somme à cette association et je lis la newsletter mais je ne regarde plus ni vidéos ni photos. C’est au dessus de mes forces.
Je me protège au maximum sinon ce n’est pas vivable et je finis la journée sur les rotules. Epuisée émotionnellement.
Boulimique de connaissances je le répète mais certainement pas ces flots d’horreur.
Lors de mes repas j’essaye de trouver un podcast sur un sujet qui ne me fera pas fondre en larmes et avaler de travers. Ce qui n’est pas simple. Il y a quelques semaines, j’ai écouté une interview de Charlotte et à la fin il y avait « fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve » que je vénère et hop ,devinez quoi ?⠀
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Amel dit
J aurais pu l écrire ton poste, tellement tu as mis les mots que je ressens. Rien qu en te lisant j ai pensé à une story que je venais de voir hier ou j ai fondu en larmes parceque j ai été touchée même dans le beau, car ce n était pas une image d horreur mais une image triste elle m a fait mal.
Nath dit
Epuisant n’est-ce-pas ! Le principal est de savoir quand ça arrive. De laisser aller quand ça vient. Accueillir cette émotion sans la juger. Et surtout ne pas plonger dans le flot des actus ou des comptes des réseaux sociaux.