Il y a de ces portraits qui m’émeuvent plus que d’autres, comme si un lien indescriptible m’unissait à ces personnes. C’est une étrange sensation. Lien qui m’a été permis par les réseaux sociaux. Je sens à travers les photos, les écrits que je dois me diriger vers elles.
C’est comme si , à travers elles, je me dévoilais…
Elodie est l’illustratrice qui nous fait du bien sur Instagram. C’est comme cela que je l’ai découverte. Et j’ai senti que Catherine de l’Optimisme serait ravie de la connaître. Je ne m’étais pas trompée. Elles s’adorent!!
Je vous laisse découvrir cette délicieuse femme et son royaume si vous ne la connaissez pas encore!!
Le métier de tes parents est-il en relation avec ton domaine et ta passion.
Mon père dirigeait une entreprise de nettoyage industriel et ma mère lui donnait un coup de main pour le secrétariat en travaillant de la maison tout en s’occupant de mon frère et moi.
Lui travaillait 80 heures par semaine et a toujours été très cartésien.
Ma mère quant à elle, est plutôt rêveuse et quitte peu le confort de son cocon.
A quoi rêvais tu ado. Avais-tu déjà une idée de ce que tu voulais faire dans la vie.
À 11 ans, mes parents ont installé une télévision dans ma chambre sur laquelle passaient en boucle les clips MTV et les séries de Disney Channel.
Du fin fond du Val de Marne, j’ai grandi en idéalisant la Californie, dont j’admirais les paysages et les gens dans les séries TV.
J’avais l’impression que tout y était plus grand, plus beau, plus lumineux…
Très tôt, je savais que je voulais exercer un métier créatif (sans vraiment savoir quoi) et vivre aux États-Unis, près de l’eau.
J’avais compris que je devais m’agripper le plus longtemps possible à la douceur de l’enfance pour retarder au maximum les désillusions du monde des adultes, qui paraissait un peu terne.
J’avais confiance que ma vie serait faite de créativité, de beaucoup de joie et de spiritualité. Peu importe comment ça allait se mettre en place.
Comment définirais-tu ta personnalité.
Je dirais que je suis quelqu’un de créatif, sensible et réconfortant. J’aime apporter du réconfort et des solutions à mes proches. C’est comme une mini mission.
Je suis aussi une personne très solitaire. Passer de longues périodes où je suis seule est primordial pour me ressourcer et me préserver de l’animosité ambiante, très à la mode ces temps-ci.
J’ai aussi une espèce de phobie du temps qui passe. Pas pour les rides et les cheveux blancs, non.
Pour la frustration de ne pas avoir le temps de faire tout ce que j’avais prévu de faire en 24 heures.
Chaque jour, c’est la même rengaine. Je chronomètre mes tâches pour rester en contrôle mais finalement, c’est impossible de retenir le temps!
Quel est le parcours ou la formation dont tu as eu besoin pour exercer ton métier actuel.
Mon père aurait préféré que je sois pédiatre ou avocate… Autant dire que je lui ai donné pas mal de cheveux blancs !
Après avoir visité un salon des formations artistiques à Paris, j’ai enfin pu mettre un nom sur ce que je souhaitais faire : de la communication visuelle. C’est à dire créer des images pour répondre à une commande (logo, illustration, charte graphique…).
Après un BAC S qui n’a pas été très joyeux, je me retrouvais en prépa artistique à l’école Intuit/Lab Paris, avec un prof punk qui nous faisait peindre avec nos doigts « pour explorer et trouver notre style ».
Autant dire qu’après 2 ans à bouffer des dérivés et des équations à 8 inconnues, c’était Disneyland !
J’ai suivi la formation d’Intuit/Lab durant 4 ans et ai fini par une année de Master, en alternance dans une agence parisienne.
Après mon diplôme, j’ai complété mon cursus avec une formation éclair pour apprendre les bases du code.
Ensuite c’est sur le terrain dans mes différents jobs que j’ai appris à utiliser Photoshop, Illustrator et Sketch.
Dis-nous ce que tu fais en ce moment. Où travailles-tu et pour qui travailles-tu.
Après avoir travaillé 2 ans à Paris chez Vente Privée et 3 ans à Montréal pour l’application de ressources humaines Officevibe, me voilà dans une situation un peu particulière…
Mon mari a eu une offre d’emploi à Los Angeles, en Californie (JE SAVAIS que l’Univers allait trouver un moyen de m’envoyer là-bas !!)
Petit couac, cependant : mon Visa d’épouse ne me permet pas de travailler pour l’instant.
Moi qui étais très active et indépendante à Montréal, me voilà « desperate housewife » à plier des slips et à dépendre de mon doux mari.
Je noircis un peu le tableau, parce qu’en prenant du recul, cette pause imposée est une bénédiction. J’ai enfin tout le loisir de me consacrer à nourrir mon blog, à me former à des nouveaux outils en ligne et à découvrir ma nouvelle ville.
En parallèle, je fais un peu de bénévolat et je me suis offert des cours de Reiki, de tarot et de méditation… Ma vie c’est un peu un centre aéré ces temps-ci. J’y ai pris goût !
Qu’est- ce- que tu préfères dans ton job.
Ce que je préfère dans mon non-job, c’est que mon taux de stress est à -8000.
Plus besoin de passer mes journées en réunions interminables, plus la peine de courir après le bus et de manger en 10 minutes devant mon ordi.
Cette période indéfinie où je ne peux pas être employée me sert à remettre mes jauges de créativité à flots.
Quand on y pense, lorsque l’on est adulte, on n’a plus vraiment l’occasion de prendre tout ce temps pour soi.
Cette période est une bénédiction, une bé-né-di-ction je vous dis !
Où trouves-tu tes idées. Comment t’inspires- tu.
Je prends en photo tout ce qui m’inspire : un camaïeu de couleurs sur un t-shirt dans un magasin, des pictogrammes stylés dans les aéroports, un motif original sur un tissu…
J’ai des gigas et des gigas de photos et d’images d’inspirations sur mon disque dur que je glane de-ça de-là.
Évidemment Pinterest est une grande source d’inspiration.
Je me balade très souvent dans les librairies et dans les rayons enfant de chez Target où je peux voir les couleurs et les graphismes à la mode.
Je suis abonnée aux profils Instagram de tous mes illustrateurs préférés et à côté de tout ça, j’ai des carnets de recherches dans lesquels je colle les jolies images qui m’inspire !
Les images me procurent beaucoup de joie.
Pinterest est ma vitamine quotidienne.
Combien d’argent te fais-tu et comment aimes-tu le dépenser.
À part les dons sous forme de cafés (via Ko-Fi) que mes chers lecteurs peuvent me faire, je ne gagne pas ma vie tant que cette histoire de Visa n’est pas résolue !
Généralement, je m’offre des livres et des tarots, dont je fais la collection.
Je dépends financièrement de mon mari, qui m’encourage à fond à nourrir mon blog et à étendre mes connaissances en marketing durant cette période un peu floue. D’ailleurs c’est lui qui traduit certains articles en anglais pour me donner plus de visibilité .
Quand je gagnais ma vie, je m’offrais de la papeterie, des boîtes, des carnets, des livres… J’ai peu d’intérêt pour les fringues et les bijoux, ce qui arrange bien mon mari !
Ces temps-ci je m’offre des Barbie. Allez savoir pourquoi…
Quelles sont tes principales passions. Voyages-tu beaucoup.
J’aime savoir à quelles croyances les gens s’accrochent pour rendre leur vie plus douce.
D’ailleurs c’est souvent une question qui étonne : « Tu t’appelles comment ? Tu lis quoi en ce moment ? Tu crois en la vie après la mort ? ».
À l’apéro, ça fait son petit effet…!
C’est pourquoi j’adore les livres ésotériques ou de développement personnel, qui m’aident à en apprendre davantage sur des tas de sujets spirituels comme les chakras, le tarot, la lithothérapie, le reiki… Une fois qu’on a ouvert la porte, c’est sans fin !
Mon blog m’a donné l’opportunité de rencontrer des auteurs et des gens qui ont certaines capacités médiumniques. C’est comme découvrir plein de réalités différentes à chaque rencontre !
Bien sûr, j’aime voyager.
Je suis peureuse en avion alors je préfère les « road trips » où les roues sont bien en contact avec le sol.
Les États-Unis sont tellement vastes qu’on a encore pas mal de route à découvrir pour les 30 prochaines années, au moins !
En quelques mots, une journée typique quand tu bosses. Une anecdote hors du commun.
Malgré le fait que je ne sois pas employée, je mets un point d’honneur à maintenir une routine de travail personnel assez dense !
Je me lève vers 7h45.
J’attends d’être seule pour faire ma routine matinale (méditation, prière, visualisation, écriture)
Puis je jette un coup d’oeil à mon Bullet Journal où m’attendent 3 objectifs établis la veille.
Il peut s’agir de l’écriture d’un article, de la création d’un goodie pour mes lecteurs, de créer des visuels pour mettre en avant mon ebook, de re-designer une page de mon blog… Je m’occupe bien !
La situation concernant mon Visa pourrait vite devenir un piège confortable où mes journées seraient consumées à regarder tout le répertoire sur Netflix. Ça serait déprimant et je ne serais pas fière de moi.
Mon blog est le prétexte parfait pour continuer à améliorer ma patte graphique, tout en me formant à des nouvelles pratiques de marketing, de SEO ou des nouveaux logiciels pour ne pas perdre la main.
Je passe clairement plus de temps devant l’ordinateur que mon mari, qui lui, a un boulot à plein-temps !
Quelle est ta principale détente quand tu as un moment de libre.
J’aime explorer des nouveaux quartiers en me perdant dans les rues.
J’ai retrouvé une copine d’école qui habite à côté de chez nous (dans une ville de 4 millions d’habitants à l’autre bout du monde, c’est surprenant). Je passe la voir régulièrement, elle et son bébé Momo, une paupiette d’amour qui boost mes jauges de bonne humeur.
J’aime beaucoup prendre le temps d’écrire dans mes journaux, ce qui permet de désembuer mes idées et me recentrer. Un peu comme une méditation.
As-tu lu un livre qui t’a chamboulé ces temps ci.
Aucun autre livre ne pourra, je pense, avoir autant d’impact dans ma vie que la trilogie « Conversations avec Dieu » de Neale Donald Walsch.
Ces temps-ci, j’ai découvert Lorna Byrne, une irlandaise qui voit des anges et communique avec eux depuis qu’elle est toute petite. C’est assez flyé, ça me plaît !
Pour toi , quelle est la conception du beau.
Le beau est absolument partout, à partir du moment où tu décides de prendre le temps d’y prêter attention : les bourgeons, une abeille, un verre avec des amis, Paris, une texture, une odeur qui te procure du réconfort…
C’est dommage, en devenant adulte, c’est comme si on se laissait grignoter par la morosité. Notre vision devient comme grisée.
Je reste persuadée qu’on peut décider de « switcher en mode enfant » et ré-apprendre à s’émerveiller des choses toutes simples.
C’est mon côté poète.
Comment te vois tu dans 10 ans.
Oh la la ! C’est difficile de se projeter pour le moment.
Mais si je ferme les yeux et m’amuse à visualiser, je peux dire que dans 10 ans je vivrai dans une maison à nous dans laquelle on aura nos meubles et notre odeur. Il y aura un golden retriever quelque part. On aura appris à faire pousser nos légumes et à se contenter de moins.
J’aurai écrit plusieurs livres qui inspireront les gens à mener une vie plus créative et spirituelle. Il y aura peut-être des kids que Damien et moi auront le privilège d’accueillir…
Ce qui est sûr c’est que je dois m’appliquer à faire honneur à la vie d’adulte que je m’étais imaginée étant petite : créative, spirituelle, joyeuse et surtout, surtout, ne pas devenir blasée.