« Osez l’optimisme! » : 10 clés pour réenchanter un peu, beaucoup, à la folie votre quotidien.
Beaucoup d’entre vous connaissent déjà ce titre de livre qui doit trôner dans votre bibliothèque. J’en suis sûre au vu du succès qu’il rencontre.
Pour ceux d’entre vous qui ignorent encore le nom de Catherine Testa, vous allez, après avoir lu ce joli entretien , courir dans votre librairie de quartier.
Catherine fait partie de mes coups de coeur de portraits. On a toujours des préférés, non?
Je me suis vue avec un sourire béat à la fin de la lecture de ses réponses et ça m’a fait du bien. Quand je pense à Catherine, je me sens bien…
Catherine fait du bien où elle passe. Elle a bien fait de changer de voie, de suivre sa voix.
Vous pouvez d’ailleurs la retrouver sur Europe 1 une fois par semaine.
Assez parlée, je vous laisse lire …
Le métier de tes parents est-il en relation avec ton domaine et ta passion.
Mes parents ont tous les deux vécu 30 ans dans la même entreprise.
Ils sont le cliché de la génération qui a eu une trajectoire linéaire et qui a monté les échelons au sein d’une même entreprise. Ils ont tous les deux travaillé dans des domaines très classiques.
L’assurance et l’industrie automobile. Autant dire que quand à 30 ans, j’ai décidé de changer de cap, ils n’ont pas vraiment été rassurés 😉
A quoi rêvais-tu ado.
Je n’avais pas vraiment de rêves à proprement parlé. Je m’ennuyais à l’école.
Probablement car on m’avait dit que pour réussir il fallait faire S, mention maths, allemand et latin.
En soi, j’arrivais à faire des équations mathématiques mais je n’y trouvais aucun sens.
J’ai créé mon premier site internet que j’ai codé en php car l’ère des blogs n’existait pas encore ! Très vite, plus de 12 000 personnes participaient au forum.
J’ai toujours aimé fédérer autour des causes qui me tenaient à cœur. Ado, c’était un groupe de musique, aujourd’hui, l’optimisme !
Je vois cependant une corrélation. Un groupe de musique, cela fédère au-delà de la couleur de peau, au-delà de l’âge, au delà des convictions politiques…
Mon adolescence, en dehors de l’école m’a permis de comprendre la société dans son sens large à travers une passion un peu « légère » !
2 qualités et 2 défauts qui te caractérisent.
Je crois que je suis sympa et simple. C’est tout bête, mais trop souvent on a l’impression que faire la gueule c’est être intelligent.
La simplicité et l’optimisme ne sont pas antinomiques avec réfléchir. J’essaie d’expliquer à tout le monde que sourire ne grille pas de neurones !
Je crois que je suis impatiente, je suis souvent frustrée du temps que prennent certaines choses… J’ai une vision très claire du projet que je mène. Et une deuxième défaut est probablement le fait que j’ai du mal à demander. Demander de l’aide, demander un conseil, prendre du temps à l’autre. Or quand on a un projet il faut forcément passer par demander de l’aide.
Je travaille sur ces 2 points.
Ton parcours ou la formation dont tu as eu besoin pour exercer ton métier actuel.
J’ai commencé par de la physique chimie car je suis passionnée par la physique quantique.
Je me suis ensuite intéressée au développement durable, à une époque où personne n’en parlait ! J’ai un diplôme dans ce domaine. J’ai travaillé 7 ans dans ce domaine avant de m’intéresser au digital.
En réalité, je suis persuadée qu’il s’agissait des deux révolutions qui impactait notre société. Puis j’ai compris que c’était nous, humains, salariés, citoyens qu’il fallait changer et que le regard optimisme était une condition sine qua none à la construction d’une société de demain qui nous ressemble !
Alors j’ai co-fondé loptimisme.com ,le club des CHO et j’ai écrit un livre à ce sujet « Osez l’Optimisme ».
Dis-nous ce que tu fais en ce moment.
Je travaille sur deux aspects : l’aspect sociétal à travers loptimisme.com et l’aspect entreprise à travers le ClubdesCHO.com.
En réalité, l’Optimisme est un site qui ne parle que de ce qui va bien et qui permet de mettre en avant des initiatives positives.
Aujourd’hui ,plus de 400 000 personnes suivent l’initiative ! Autant d’hommes que de femmes et aussi bien le PDG du groupe que la personne à l’accueil. C’est ça que j’aime : fédérer large.
Très vite, les entreprises nous ont demandé comment recréer de l’optimisme en entreprise et si c’était possible. En réalité, il n’y a pas le choix de s’intéresser au bonheur au travail, le salarié commence à partager de plus en plus l’ambiance dans son entreprise et on commence à s’interroger sur le sens de la vie.
Ce que tu préfères dans ton job.
Ecrire.
J’ai la chance d’être l’auteur d’un livre « Osez l’Optimisme » publié aux éditions Michel Lafon et d’être devenue une influenceuse sur LinkedIn.
Ecrire sur la vision de la société de demain quand tout le monde partage des faits divers anxiogènes, c’est un vrai privilège !
Au sujet de l’argent.
Je gagne 3 fois moins que dans mon ancien métier.
Il faut savoir que j’avais une super job, je vivais entre Paris et New York, je voyageais aux 4 coins du monde. Quand j’ai décidé de lancer ce projet avec ces 2 volets, j’ai mis fin à ce que certains considéraient comme une carrière parfaite !
Je pourrais dans l’absolu me payer plus, mais chaque euro gagné rentre dans l’entreprise pour investir et développer le projet, pour recruter et pour aller plus loin. C’est une vraie cause que je porte !
Les euros que je dépense le sont majoritairement pour des escapades en Espagne ou en Italie. Je suis dépendante au soleil, j’ai l’impression d’être comme un panneau photovoltaique. Je me régénère au soleil ! Du coup, c’est vraiment mon principal poste de dépense perso !
Tes principales passions.
Papoter. C’est tout bête, mais j’adore rencontrer de nouvelles personnes et découvrir les chemins de vie. Qui que ce soit, tout le monde a une belle histoire à partager !
Bien sûr la rencontre passe aussi par les voyages… Mais pas la peine d’aller au bout du monde pour voyager. Le voyage peut être au coin de la rue d’à côté à la rencontre de son voisin !
Une journée typique chez Catherine.Une anecdote?
Aucune journée ne se ressemble !
Aujourd’hui, j’interviens dans beaucoup de sociétés ou dans des grands forums pour parler d’optimisme.
Je voyage pas mal en France ! Au moins une fois par semaine.
Le reste du temps je suis dans nos locaux à Paris avec l’équipe. J’essaie de répondre à mes mails et à tous les messages qu’on m’envoie sur les réseaux sociaux… J’en ai 35 000 à trier… C’est peut-être pour ça que je suis frustrée de ne pas pouvoir répondre à tout le monde 😉
Ta principal détente quand tu as un moment de libre.
Les balades. Je peux passer des heures à me promener dans les villes sans réel but. J’adore papoter en me baladant ! J’essaie d’aller à mes rendez-vous à pied pour prendre le temps.
Depuis que j’ai lancé le projet, j’ai arrêté le sport alors que j’en faisais beaucoup !
Quand j’ai eu fini le premier livre j’ai voulu reprendre. Je me suis fracturée la cheville et le genou, j’avais oublié que je n’avais pas fait de sport depuis longtemps ! Je viens de reprendre et je me rends compte à quel point cela m’avait manqué !
Je fais une sorte de boxe. Je tape dans le vide, cela me permet de me défouler, j’adore ça ! Et quand on n’a pas pu en faire pendant 3 ans, on se rend compte de la chance qu’on a, ne serait-ce que de marcher !
Un livre qui t’a chamboulé ces temps ci.
Le livre qui a bouleversé ma vie reste « l’Alchimiste » de Paulo Coelho.
On aime ou on n’aime pas. Je suis pour ma part super heureuse quand des lecteurs me disent que « Osez L’optimisme » a changé leur vie ! C’est un bonheur de savoir qu’on un impact positif !
Quelle est ta conception du beau.
La simplicité.
Très longtemps j’ai traîné dans des milieux « élitistes ». On aimait à paraître érudit en parlant en mots savants et surtout en parlant de ce qui n’allait pas. Crises sociales, crises démographiques, crises politiques…
C’est tellement facile de parler de ce qui ne va pas. Mais et toi ? Comment vas-tu ? Et que fais- tu pour avoir un impact positif ?
Je crois que ceux qui s’engagent pour faire un petit pas vers l’avant ont l’humilité de savoir qu’ils ne vont pas changer le monde mais qu’ils vont essayer d’apporter leur part… Aussi infime soit-elle. Cela passe par des petites choses simples comme dire bonjour, partager, échanger.
Comment te vois- tu dans 10 ans.
Absolument aucune idée ! Je crois aux synchronicités dans la vie et je suis de fait très ouverte aux opportunités et aux autres. J’espère simplement que je continuerai à porter des projets positifs.
Un grand merci Catherine pour ce plaisir de lecture.